FAQ

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10 juin 2024.

Communauté profondément enracinée dans la culture et la tradition Kanyen’kehá:ka (Mohawk), les Mohawks de la baie de Quinte (MBQ) font partie de la Nation Mohawk au sein de la Confédération iroquoise des Six Nations, l’une des communautés des Six Nations associées du point de vue politique au Caucus iroquois et une Première Nation membre de l’Association of Iroquois and Allied Indians (AIAI). Ils sont régis par le Conseil Mohawk de Tyendinaga, chargé de préserver et de faire progresser les droits, la culture et le bien-être de leur peuple.

Partenariat ÉSO FLA
Membre important de l’Équipe Santé Ontario de Frontenac Lennox et Addington (ÉSO FLA), les Mohawks de la baie de Quinte apportent des perspectives et des idées inestimables à notre vision d’une population plus saine qui a un accès égal à des soins, services et soutiens de haute qualité. Nous avons échangé avec Susan Barberstock, directrice du bien-être communautaire des Mohawks de la baie de Quinte, sur l’approche de son groupe en matière de santé et de bien-être, son rôle de partenaire de l’ÉSO FLA, les espoirs pour l’avenir de la santé et du bien-être des peuples autochtones de notre région, ainsi que l’importance du Mois national de l’histoire autochtone.

Approche MBQ en matière de santé et de bien-être
Pour les Mohawks de la Baie de Quinte, la santé est un processus holistique qui englobe les aspects physiques, mentaux, émotionnels et spirituels. Selon Susan : « Notre approche en matière de santé est profondément enracinée dans notre langue, notre culture et nos traditions. Il s’agit d’une relation symbiotique et d’un entendement de soi-même et de sa communauté. » C’est cette vue holistique de la santé et du bien-être qui guide la participation des Mohawks de la baie de Quinte à l’ÉSO FLA, prônant des soins de santé inclusifs et adaptés du point de vue culturel. Susan souligne à quel point il est important pour les Mohawks de la baie de Quinte de s’impliquer dans le travail de l’ÉSO FLA, citant les relations et la collaboration comme essentielles au développement de soins de santé qui répondent à divers besoins. « C’est tout question de relations et de collaboration pour créer ces espaces adaptés sur le plan culturel afin que les besoins de chacun et chacune soient satisfaits de manière holistique », ajoute-t-elle.

Dans le contexte de l’ÉSO FLA, Susan souligne l’importance d’appliquer l’approche de la « vision à deux yeux » à la conception conjointe des soins de santé. Comme le décrit Susan, cette approche consiste à envisager les soins de santé à la fois sous l’angle autochtone, ancré dans les traditions et les pratiques culturelles, et sous l’angle du système occidental, qui comprend souvent des pratiques médicales modernes, puis à combiner les perspectives autochtones et occidentales. « Vous avez ces deux yeux qui voient deux concepts différents; comment les combiner? », demande Susan.

Aligner les pratiques autochtones et occidentales
Susan explique comment cette perspective s’harmonise aussi avec les principes du wampum à deux rangs, base des accords entre les Haudenosaunee et d’autres nations, qui représente des relations fondées sur la paix, l’amitié et le respect mutuel. Susan souligne l’importance de la collaboration entre les communautés autochtones et non autochtones en vue de concevoir une approche holistique en prestation des soins de santé, qui reconnaît la valeur des pratiques autochtones traditionnelles et de la médecine occidentale pour améliorer les issues cliniques. « Nous devons avancer, travailler main dans la main, côte à côte et emprunter le chemin ensemble », précise-t-elle.

Un élément important du mélange des perspectives autochtones et occidentales dans les soins de santé consiste à veiller à ce que les prestataires gardent l’esprit ouvert à l’égard des différents types de soins de santé et de médecine, affirme Susan. Elle attire l’attention sur le besoin pour les professionnels de la santé d’être adaptables et inclusifs dans leur approche de la prestation des soins pour que tous les patients reçoivent des soins qui correspondent à leurs croyances et à leurs pratiques culturelles.

Célébration du Mois national de l’histoire autochtone
Il s’agit d’enseignements et de rappels importants à l’occasion du Mois national de l’histoire autochtone et durant toute l’année. En collaborant avec nos partenaires pour offrir des soins adaptés sur les plans culturel et linguistique pour tous les habitants de notre région, nous cherchons à renforcer notre capacité à répondre aux besoins sanitaires et sociaux des communautés autochtones. Le Mois national de l’histoire autochtone représente l’occasion pour les professionnels de la santé et les partenaires de l’ÉSO FLA de réfléchir à des moyens concrets d’améliorer la santé et le bien-être des Autochtones dans nos communautés. Susan souligne de pousser continuellement ce travail pas seulement en juin : « Cette réflexion se fait sous les projecteurs pendant une courte période, mais nous devons le faire de manière systématique. Il faut sensibiliser davantage les professionnels de la santé à la colonisation et s’assurer qu’ils créent des espaces adaptés sur le plan culturel pour la population autochtone, en augmentant leurs niveaux de compétence culturelle. » Elle souligne que même si les initiatives en ligne constituent un excellent point de départ, nous avons du pain sur la planche, notamment en créant des relations dans le cadre d’interactions individuelles. Susan recommande les 94 appels à l’action de la Commission de vérité et de réconciliation, particulièrement ceux liés à la santé ainsi que la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme de bonnes références et points de départ.

Pour l’avenir, Susan espère un avenir caractérisé par une atténuation des disparités de l’état de santé et un meilleur accès à des soins de santé adaptés sur le plan culturel pour les peuples autochtones. Elle souligne que l’instauration d’un climat de confiance, de compréhension et de collaboration sera essentielle pour réaliser ces aspirations. Ses paroles soulignent la valeur des diverses perspectives et compétences en matière de soins de santé, mettant en évidence la nécessité d’un soutien et d’une compréhension réciproques pour parvenir au bien-être de tous. Comme elle le dit si bien : « Nous venons tous d’horizons différents. Nous avons tous des compétences différentes. Nos bases de connaissances sont différentes, et nos attitudes et valeurs sont différentes. Mais la manière dont nous travaillons ensemble et nous soutenons les uns les autres est essentielle à un véritable changement. »