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Améliorer la santé et le bien-être des Autochtones

14 juin 2024.

Le Conseil de santé des Autochtones (CSA), un partenaire essentiel de l’Équipe Santé Ontario de Frontenac, Lennox et Addington (ÉSO FLA), sert de moteur à d’importants progrès en matière de santé et de bien-être des Autochtones dans les comtés de Frontenac, Lennox et Addington. Établi en 2013, le CSA a œuvré initialement à soutenir Lynn Brant, la première infirmière praticienne autochtone, suivie de Maureen Buchanan. Au fil des années, le Conseil s’est considérablement élargi, tant pour ce qui est de sa composition que de son mandat. Aujourd’hui, il accompagne les praticiens de la santé autochtones au sein de différents établissements, agissant comme plateforme de collaboration et d’entraide.

Mireille LaPointe, coprésidente du Conseil de santé des Autochtones, nous a fait part de son point de vue sur le parcours du CSA, ses contributions cruciales au système de santé de notre région et les perspectives des soins de santé des Autochtones. Mme LaPointe partage le rôle de coprésidente avec Lynn Brant, qui s’est récemment jointe au Conseil de direction transitoire de l’ÉSO FLA.

Mission du CSA 
D’emblée, Mme LaPointe nous a ramenés aux origines du CSA, soulignant sa mission de donner aux praticiens de la santé autochtones les moyens d’agir et de veiller à ce qu’ils aient une voix au chapitre dans les établissements de soins de santé. Comme elle l’explique, cette mission promeut un milieu positif dans lequel les prestataires de soins de santé autochtones et non autochtones peuvent échanger des idées, approfondir leurs relations et améliorer collectivement la prestation des soins de santé aux peuples autochtones. Elle souligne l’importance d’une telle approche collaborative en déclarant : « Cette double représentation aide les établissements à comprendre l’importance des soins adaptés aux clients autochtones sur le plan culturel. Elle aide aussi les prestataires de soins de santé autochtones à ne pas se sentir isolés dans leur milieu de travail. En s’asseyant autour de la même table que d’autres praticiens autochtones, ils peuvent échanger des idées et s’encourager les uns les autres. »

Les précieuses contributions du CSA dans notre région
Les efforts du CSA vont bien au-delà de son rôle de conseil consultatif ou de réseau de soutien; le Conseil a apporté et continue d’apporter des contributions inestimables au système de santé de la région de FLA afin d’améliorer la prestation et les issues cliniques pour les populations autochtones. L’une des réalisations notables du CSA est la conception du Cedar Lodge au Centre de santé communautaire de la région de Napanee, un espace consacré au service des communautés autochtones. Le CSA a également contribué à la conception du nouveau foyer de soins palliatifs de Providence Care, qui devrait ouvrir ses portes d’ici la fin de 2024, garantissant que les pratiques culturelles, comme la purification, les bains de cèdre et les feux cérémonieux, peuvent être facilement intégrées à l’espace physique de l’hospice. « Nous voulions contribuer à créer un espace où les pratiques culturelles autochtones pourraient être honorées et respectées, précise Mme LaPointe. C’est gratifiant de voir le fruit de ce travail. »

Mme LaPointe est particulièrement enthousiasmée par l’une des prochaines initiatives du CSA. « En novembre, nous organisons un rassemblement important dans les centres de santé communautaires de Kingston (CSSK), réunissant un groupe de personnes qui ont joué un rôle déterminant dans l’histoire du CSA. Nous nous associons aussi avec l’Université Queen’s pour créer un documentaire qui rend compte du travail et de l’apport du Conseil, assure-t-elle. Cette rétrospective fait partie d’un effort plus large visant à établir un plan global pour l’avenir du CSA. »

Un avenir avec l’intégration des pratiques autochtones de santé et de bien-être
Mme LaPointe espère un avenir où les discussions sur l’inclusion des pratiques de santé autochtones ne seront plus nécessaires et où la santé et le bien-être des Autochtones seront parfaitement intégrés au système de santé plus large. Avec le CSA, elle espère créer une ère où les guérisseurs autochtones travailleront aux côtés des praticiens occidentaux et où les connaissances autochtones seront respectées et considérées comme valides. « Nous ne devrions pas avoir à faire le travail de Sisyphe, dit-elle. Nous devons voir le système de santé se décoloniser, reconnaître la validité des modes de santé autochtones et intégrer les guérisseurs et les pratiques autochtones sans y opposer une résistance. Nous avons pour ambition d’établir une relation symbiotique entre les systèmes de santé autochtones et occidentaux, en reconnaissant la valeur que chacun apporte. »

Le CSA aspire aussi à impulser un paysage de soins de santé qui englobe les soins holistiques, s’attardant sur les aspects mentaux, spirituels, sociaux et émotionnels de la santé autant que les aspects physiques. Une telle vision ne profite pas aux communautés autochtones uniquement, mais vise aussi à améliorer les soins de santé pour tous. « Je sais que l’épreuve est de taille pour changer le système, avoue Mme LaPointe, mais je pense que tout le monde finit par bénéficier de soins de santé qui intègrent une vision du monde autochtone. »

Grâce au partenariat de l’ÉSO FLA avec le CSA, nous cherchons à forger un système de santé qui comprend mieux les besoins des peuples autochtones et y répond mieux, et qui intègre les pratiques de santé autochtones, améliorant ainsi les issues cliniques pour les peuples autochtones. Le travail du Conseil de santé des Autochtones ouvre la voie à un système de santé plus inclusif, plus empreint de compréhension et plus efficace. Grâce au travail soutenu de défense des intérêts et au partenariat, le CSA contribue à forger un avenir où chaque personne recevra les soins complets qu’elle mérite, ancrés dans le respect et la compréhension culturelle.