Oasis : un programme local qui fait bouger la communauté
Article offert par Jonna Semple-Kloke de Providence Care et membre du groupe de travail Bien vieillir chez soi
La plupart des semaines, vous trouverez Pearl Larsen, âgée de 83 ans, en train de donner un cours de conditionnement physique à ses pairs dans la salle communautaire de son immeuble d’appartements Bowling Green à Kingston, appartenant à Homestead Land Holdings.
Elle est considérée comme la mère poule du programme Oasis qui aide les adultes âgés de 65 ans et plus à vivre en toute autonomie chez eux et leur offre des activités de citoyenneté active, des repas et des soutiens pour accéder aux services.
« Ce qui compte le plus ici, c’est de faire preuve de solidarité, de s’entraider et de s’encourager les uns les autres à faire de l’exercice, ce qui était très difficile pendant la pandémie », affirme Mme Larsen.
Le programme Oasis compte actuellement une quarantaine de membres qui participent à diverses activités sociales, notamment l’heure du thé et du café, les séances d’art, les groupes de tricotage, les après-midi de cinéma et les cours de conditionnement physique. Pour renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté, Oasis collabore avec Homestead Land Holdings pour faire louer les appartements dans l’immeuble à des personnes âgées.
« Vous avez toujours quelqu’un à qui faire appel, ajoute Mme Larsen. Dans nos moments les plus heureux et
même les plus tristes. »
Oasis est un véritable exemple de programme de prévention primaire qui s’harmonise avec la philosophie du Bien vieillir chez soi de l’Équipe Santé Ontario de Frontenac, Lennox et Addington.
Ashley Bates, la coordonnatrice d’Oasis, affirme que le programme est un chef de file des services communautaires depuis longtemps.
« Nous avons notre propre communauté ici. Nous avons un système de jumelage qui permet à chacun et chacune de bénéficier d’un soutien émotionnel. Nous avons quelques chauffeurs, et tout le monde fait ses courses ensemble. Même en pleine période de COVID‑19, ils ont tous fait corps pour rester actifs physiquement et mentalement. Ils ont vraiment fait de leur mieux pour combattre la solitude que tant de personnes ressentent. »
Mme Bates ne se contente pas de planifier et d’animer les programmes, elle aide aussi les participants à trouver les ressources dont ils ont besoin.
« La situation financière de nos aînés est notre plus grande préoccupation en ce moment. Ont-ils les moyens de rester dans leur appartement? Ont-ils les moyens de se nourrir? Ont-ils les moyens d’accéder à ce dont ils ont besoin? Tout est maintenant numérique et beaucoup de nos aînés n’utilisent pas le numérique, mon rôle consiste donc aussi à les aider à trouver leur chemin à travers le numérique et à les connecter quand ils en ont besoin. »
Valmore Dumais, 85 ans, et sa femme font partie du programme depuis environ 15 ans et participent aux cours de conditionnement physique proposés sans faute.
« Honnêtement, j’adore tout. Nous ne voulons pas déménager. Nous sommes ici chez nous, et ce, depuis un certain temps. L’essentiel, c’est la camaraderie et le fait d’apprendre à connaître tous nos voisins. Les personnes qui sont décédées nous manquent cruellement. »
Dale Fainstat, 72 ans, est l’une des membres les plus récentes du groupe. Elle affirme avoir emménagé dans un appartement à Bowling Green il y a moins d’un an, précisément en raison du programme Oasis.
« Je vis seule avec mon chat et il m’arrive de me sentir vraiment seule, surtout en hiver. Je cherchais un endroit où il y aurait des espaces pour se réunir avec d’autres personnes, un moyen de rencontrer d’autres personnes dans l’immeuble et j’adore ça. Je suis ici presque tous les matins. »
Qu’il s’agisse d’un rire partagé autour d’un café, d’une séance d’entraînement physique ensemble ou d’un ami avec qui m’asseoir lors d’une journée difficile, Oasis continue d’offrir une communauté très unie où les membres peuvent compter les uns sur les autres non seulement pour bien vieillir chez eux, mais aussi pour s’épanouir.