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Pleins feux sur le conseil communautaire

6 juin 2023.

Helen Cooper vit dans la ville de Kingston. Elle nous a parlé de son point de vue sur le vieillissement, des programmes et activités pour les aînés de la région et de ce qui les a motivés à s'impliquer auprès de la FLA OHT.

Dans ses propres mots

Tout d’abord, je suis réticente à l’idée d’être qualifiée d’« aînée ». J’ai maintenant plus de 70 ans, mais je ne pense pas avoir encore tout à fait atteint ce statut. Je trouve que ce mot a une connotation péjorative dans notre société. Il est souvent employé avec condescendance – comme si nous devrions recevoir les services au gré d’autres personnes plus jeunes que nous et qui prétendent savoir ce qui nous convient le mieux, comme si nous méritions des félicitations exceptionnelles pour avoir continué à contribuer à la société d’une manière que nous avons toujours considérée comme étant de notre ressort. En réfléchissant à l’utilisation de ce terme, je découvre en fait un âgisme omniprésent.

J’ai été élue au conseil municipal de Kingston en 1980 alors que j’étais une jeune mère de deux filles. Je souhaitais m’intégrer au monde qui m’entourait en m’engageant dans des activités communautaires bénévoles à caractère militant – sauver les bâtiments historiques de Kingston, revitaliser le centre-ville et suivre l’évolution du projet d’aménagement du territoire. Poser ma candidature au conseil municipal était la suite logique des choses. Je me suis présentée avec succès aux élections municipales de 1988 et j’ai ensuite travaillé auprès des services de développement pour adultes au sein de l’ancien ministère des Services sociaux et communautaires. Lorsque j’ai pris ma retraite, un vieil et cher ami m’a recrutée pour siéger au conseil d’administration d’Oasis Senior Supportive Services inc. Ce fut une expérience très instructive qui m’a permis de me renseigner davantage sur les ingrédients nécessaires pour bien vieillir.

Motifs de mon bénévolat et du partage de mes expériences avec l’ÉSO FLA

J’ai déjà joué le rôle d’aidante naturelle pour certains membres de ma famille, mais ce n’est pas le cas à l’heure actuelle. En conséquence, je ne dispose pas d’assez d’éléments pour prétendre avoir une expérience actuelle du système de soins de santé. Je souhaite aujourd’hui élargir la portée de ce que nous considérons traditionnellement comme des soins de santé en mettant au point et en promouvant des programmes qui soutiennent la prévention primaire des maladies et des handicaps, notamment dans le cadre du vieillissement.

De plus en plus de recherches révèlent que le principal facteur d’une bonne santé est l’entretien de relations solides et positives. Il est important de lutter contre la solitude et l’isolement, indépendamment de l’âge. C’est essentiel pour les aînés qui sont d’autant plus vulnérables des points de vue physique et mental. En me joignant à l’ÉSO FLA, je cherche à faire progresser notre compréhension de ces facteurs en vue de créer un système de soins de santé beaucoup plus holistique et intégré.

Je suis surtout impressionnée par le dévouement des membres du groupe de travail « Bien vieillir chez soi » qui œuvrent pour améliorer la vie des personnes qu’ils servent. Les membres du personnel qui assurent les soins à domicile et les services communautaires travaillent sans relâche. Ils souhaitent ardemment pouvoir nouer des liens plus étroits entre les services qu’ils proposent. Lorsqu’ils y parviennent, souvent après avoir franchi des complexités bureaucratiques presque insurmontables, leurs patients et clients obtiennent les services dont ils ont besoin. Les citoyens sont rarement en mesure de connaître les efforts héroïques qui sous-tendent le service harmonieux et adéquat qu’ils reçoivent. La majorité de la publicité couvre des événements qui ne se déroulent pas comme prévu, ce qui est regrettable.

Introduire de nouvelles façons d’envisager le vieillissement et créer des collectivités mieux connectées amies des aînées

Plus que quiconque, les aînés eux-mêmes contribuent à la création de nouvelles façons d’envisager le vieillissement. Les baby-boomers sont aujourd’hui des septuagénaires. Le Canada a connu l’un des plus longs et des plus importants baby-booms au monde. Cette génération est donc habituée à exercer son influence sur les tendances sociétales, car elle le fait depuis des décennies. Les défenseurs des droits de la personne s’expriment de plus en plus sur les façons dont ils souhaitent envisager la vieillesse. Un pourcentage très élevé d’entre eux s’oppose à un avenir constitué de soins de longue durée en établissement. D’autres pays, comme le Danemark et le Japon, ont prouvé que cela est possible.

Les municipalités perfectionnent leur rôle en tant que collectivités amies des aînés. Il s’agit d’un concept global qui ne concerne pas uniquement les services de soins de santé, mais aussi la révision des règlements de zonage en vue de favoriser des formes de logement adéquates ainsi que des possibilités de se rendre à pied aux services communautaires et aux commerces essentiels au quotidien.

Programmes et services visant l’amélioration du bien-être des aînés

Le site Web ÉVITER la fragilisation dresse un grand inventaire de ressources communautaires utiles pour les aînés et visant l’amélioration de leur bien-être – il s’agit d’un excellent exemple de collaboration efficace, de partage des ressources et d’évitement du dédoublement des efforts.

Perdre le contrôle de sa propre vie induit des sentiments de dévastation pour toute personne, quel que soit son âge, causant des effets négatifs sur la santé mentale et physique. Pour les personnes appartenant à des groupes en quête d’équité, cette situation est souvent exacerbée par les malentendus et la discrimination. Je suggère que nous luttions tous contre les idées préconçues concernant les personnes pour lesquelles nous déployons nos efforts afin de leur donner la possibilité de mener une vie aussi épanouissante que possible.