FAQ

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Pour mettre sur pied notre ÉSO FLA, quatre projets prioritaires seront mis de l’avant, ce qui contribuera à améliorer autant l’expérience des personnes recevant des soins dans notre région que celle des prestataires.

À l'heure actuelle, les personnes qui recherchent un soutien en matière de dépendance et de santé mentale peuvent se sentir

Two people having a conversation

déroutées en naviguant dans le système de soins de santé, ne sachant trop quels services et ressources sont disponibles et quels sont ceux qui leur conviennent le mieux. Ce sentiment est partagé par les prestataires de soins primaires et les spécialistes de la santé mentale et des dépendances.

Souvent, les prestataires de soins primaires ne savent où référer leurs patients pour les aider à obtenir du soutien. Les spécialistes de la communauté sont souvent submergés par de nombreuses références qui ont été partagées avec différents services, mais les informations sont souvent insuffisantes pour permettre d’identifier facilement quel service ou soutien est le mieux adapté pour répondre adéquatement aux besoins de cette personne.

Malgré une forte volonté d'offrir les meilleurs soins, les prestataires ressentent souvent de la frustration et de l’impuissance face à l’inefficacité de ce système cloisonné. Afin d’aider à remédier aux lacunes de ce système, de proposer une nouvelle façon de fournir des soins plus interconnectés et de faciliter l'accès dans le cadre du travail de l'Équipe Santé Ontario de Frontenac, Lennox et Addington (ÉSO FLA), le groupe de travail pour l’intégration des dépendances et de la santé mentale s'est concentré sur la facilitation de discussions axées sur les soins partagés qui seront en place dans toutes les Maisons de santé intéressées.

Grâce aux discussions sur les soins partagés, les prestataires de soins primaires et les spécialistes des dépendances et de la santé mentale peuvent se réunir régulièrement pour examiner en détail la situation d'un patient. Ensemble, ils déterminent quel service est le mieux adapté à ce patient.

« Les discussions sur les soins partagés visent à éliminer les barrières entre les prestataires et les spécialistes de la communauté, en plus de renforcer la sensibilisation, la confiance et la collaboration pour nous assurer que nous guidons la bonne personne vers la bonne ressource », explique Dawn Downey, chef de projet du groupe consultatif sur l'intégration des dépendances et de la santé mentale. « Essentiellement, ce que nous souhaitons, c’est de nous éloigner du modèle actuel consistant à s'appuyer sur de multiples références administratives et remplacer cela par une bonne conversation avec toutes les personnes impliquées dans les soins d'une personne. »

Des discussions sur les soins partagés ont déjà lieu dans la région de l’ÉSO FLA. Selon les commentaires reçus par les prestataires ayant commencé à mettre en œuvre ces discussions, les résultats sont positifs.

« Je pense que les discussions sur les soins partagés sont extrêmement bénéfiques et incarnent l'essence des soins collaboratifs. La communication directe est, selon moi, la clé pour offrir un réseau de soutien plus solide aux clients et à leurs familles. En tant que tel, je pense que nous améliorons la qualité et l'efficacité des services fournis », soutient un prestataire de soins primaires.

 Ce sentiment de transparence et d’interconnexion se retrouve également chez les spécialistes de la santé mentale et des dépendances qui participent à ces discussions. 

« Ces réunions ont une valeur inestimable dans la création d'un réseau collaboratif de prestation de soins primaires et de services en santé mentale. J'ai trouvé que les voies de communication avec d'autres organismes de santé mentale et avec des spécialistes en médecine familiale/infirmières praticiennes se sont considérablement ouvertes, et je ne peux attribuer ce changement positif qu'aux relations qui se construisent grâce aux discussions régulières sur les soins partagés. Cette opportunité qui nous est offerte de réfléchir ensemble et de naviguer dans le système au nom de nos clients les plus vulnérables et dont les besoins sont les plus critiques est un grand pas vers la réduction des obstacles et s'est avérée très gratifiante et encourageante. »

Les discussions sur les soins partagés sont d’une durée pouvant aller jusqu'à une heure et se déroulent virtuellement. Les participants sont des représentants du Centre des sciences de la santé de Kingston – site de l'Hôpital Hôtel-Dieu, de l’Hôpital Providence Care, des Services en matière de dépendance et de santé mentale – KFLA, du Centre Maltby et, selon l'organisation qui participe à la discussion, des travailleurs sociaux de l’Équipe de santé alliée de Rural Frontenac, Lennox et Addington.

Chacune des discussions est animée par des cliniciens qualifiés qui ont développé des relations avec d’autres prestataires et spécialistes des dépendances et de la santé mentale, ces animateurs faisant également partie d'une communauté de soins dont la mission consiste à offrir des soins holistiques centrés sur la personne et la famille ainsi que sur le respect, l'équité, l'inclusion et la confidentialité.

« Nous aidons à établir des liens significatifs », soutient Gord Unsworth, animateur de discussions sur les soins partagés et gestionnaire de l’équipe communautaire à l’Hôpital Providence Care. « Grâce à nos discussions, nous parvenons à informer davantage les prestataires qui en connaissent peut-être moins sur l’un des patients qui bénéficie déjà de notre soutien. Nous aidons également les prestataires de soins primaires à connaître les ressources disponibles et celles qui conviennent le mieux aux besoins d'un patient particulier. Par ailleurs, il nous est souvent possible de faire un suivi immédiat pour ce patient après notre discussion. Nous avons également été en mesure de développer de véritables relations de collaboration avec les autres services communautaires et de mieux faire connaître celui qui est le mieux placé pour prendre en charge une référence particulière. »

En fait, juste avant de nous entretenir avec M. Unsworth aux fins du présent article, il a été contacté par un prestataire de soins primaires qui avait un besoin urgent en relation avec un patient et qui souhaitait avoir de l'aide avant leur prochaine discussion sur les soins partagés. Il s'agit d'un exemple d’une situation qui ne se serait probablement pas produite avant l'introduction des discussions sur les soins partagés.

« Maintenant que nous avons adopté les discussions sur les soins partagés, ce prestataire en question a appris à me connaître et a une meilleure compréhension des services que je suis en mesure d’offrir. Notre relation est à ce point développée qu’il peut me contacter directement au lieu de m'envoyer des demandes de références vers plusieurs services », affirme M. Unsworth. « En retour, je suis en mesure de contacter mon collègue d'un autre organisme qui, lui aussi, pourra m’aider à répondre à ce besoin particulier, sachant déjà à qui je dois m’adresser et ce que cette personne est en mesure de fournir. »

Maintenant que le cadre des discussions sur les soins partagés a été défini, le groupe de travail sur l'intégration des dépendances et de la santé mentale se concentre sur la poursuite du déploiement dans la région afin d'assurer la durabilité ainsi que l’établissement de normes pour une approche cohérente dans la façon dont les animateurs des discussions sont guidés dans ce rôle.

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur l’adoption des discussions sur les soins partagés au sein de votre pratique, veuillez communiquer avec Gord Unsworth au 613 530-2400.